jeudi 30 janvier 2014

Notre Dame du Château

 Bonjour à vous tous, aujourd'hui je vous emmène au dessus du village de Sorède au pieds des Albères  à
"Nostre Senyora del Castell"  Notre Dame du Château en français.
Une bien belle ballade partant du pied des Albères d'environ 45 mn de marche depuis le bas, ou en voiture, soit de Sorède même, ou bien par la Vallée Heureuse sur une charretière bien caillouteuse. C'est à vous de voir.

Un peu d'histoire pour commencer.

C'est en 1675 que Jeanne de Béarn et de Vilaplana, dame de Surèda, fit construire la chapelle Nostra Senyora del Castell pour y abriter une statue de la vierge qui fût auparavant dans la chapelle du château d'Ultréra située au dessus. (Voir l'article précédemment fait sur ce château).
La chapelle devient ermitage en 1681 et une première confrérie si installe un an plus tard ayant pour directeur le chanoine François de Vilaplana.
Plusieurs ermites si sont succédés au fil des ans et depuis quelques années c'est une association qui en a la charge.

En 2001, un incendie a ravagé l'ermitage mais grâce a l'association de Notre Dame du Château, la mairie et autres, tout a été restauré, aussi bien les murs que les oeuvres d'arts détériorées.

En conséquence, pour y faire une grillade, il faut une autorisation de la mairie.
Aujourd'hui il y a une personne bénévole qui garde le site. Si vous y montez, il se fera une joie de vous expliquer le lieu et de vous faire découvrir d'autres choses...                                                                         
                                                                                                                                                               
vue sur l'ermitage du chemin pour se rendre au château d'Ultréra

tout en haut à droite le château
l'ermitage

bancs et tables tout autour pour le pique nique

la superbe entrée de la chapelle
un oratoire en contre bas de l'ermitage

l'intérieur de la chapelle
idem

le coeur

la Senyora del Castell

statue autour du Christ

idem


la vierge et l'enfant du XIV ème siècle
une peinture représentant une procession de la fête Dieu en 1938

vue imprenable depuis l'ermitage de la plaine du Roussillon

en redescendant le soir cette magnifique photo du Canigou

samedi 25 janvier 2014

Notre Dame de Pène

Bonjour à tous, aujourd'hui je vous emmène faire une balade du côté de Cases de Pène situé à quelques kilomètres de Perpignan.
Nous irons faire un tour du côté de Notre Dame de Pène. Site où je vais très souvent car je m'y sens bien,  c'est majestueux et il y a de bonnes randos à faire.

Accès :

Parti de Perpignan, on dépasse le village de Cases de Pène après avoir pris la D117 direction Estagel.
Après environ 500 mètres, à l'amorce d'un virage, avant l'ancienne usine, vous avez un parking sur la gauche.

Après un petit effort de 20 mn de montée sur un chemin extrêmement caillouteux mais bien entretenu, vous apercevrez l'ermitage tout en haut de son éperon rocheux.

Sa datation remonterait au XIV ème siècle sur l'emplacement d'un ancien château dont quelques structures ont été conservées. On peut y admirer une citerne construite dans la roche portant la date 1414.
La première trace d'habitation par un ermite du nom de Fra Daniel Benet remonterait en 1488.

Deux siècles plus tard, en 1688, le lieu se nomme "Hermita de Nostra Senyora de Pena"  (ermitage de Notre Dame de Pène)
Après la révolution, l'ermitage fut abandonné et vendu et bien plus tard la commune de Case de Pène racheta celui-ci.
En 1843 un nouvel ermite occupa le site, vivant de quêtes et d'oboles, et le dernier quitta définitivement l'endroit dans les années 50.
Aujourd'hui encore, deux à trois fois par an, ont lieu des festivités à l'ermitage avec messe et repas.

plan de rando au départ du parking
                                                                                                                                       
le chemin en pierre


l'ermitage sur son éperon rocheux

large escalier aux 50 marches

vue de la porte d'entrée de l'ermitage
vue de l'ensemble et au loin le château de Quéribus

vue prise de Cases de Pène

vue sur la plaine de l'Agly

sur la droite chemin de randonnée

mardi 14 janvier 2014

Bélesta, mon village (suite)

Bonjour à vous tous et mes meilleurs vœux 2014.

Comme promis, la suite de l'histoire de mon village :  Bélesta (voir première partie).

La première mention du village date de 1173, plus tard le château a appartenu à Béatrix De Bellstar, co-seigneur de Vernet en Roussillon.
Il semble que la première famille seigneuriale de Bélesta soit celle de Jean de Belcastell dont les descendants céderont au XIVème siècle la moitié du village à Berenger III d'Oms.
Le village fût englobé dans le comté du Roussillon lors du traité signé à Corbeil en 1258 et légué au royaume d'Aragon.

Les Français envahirent le Roussillon lors de la guerre de 30 ans (1618-1648 et continua durant la Fronde) et le village paya un lourd tribut à la guerre. Le château fut en grande partie détruit.
L'église attenante au château dédiée à St-Madeleine, première mention en 1173, sera reconstruite dans l'enceinte du château et c'est en 1648 qu'elle devient paroissiale. Le retable classé date de 1645 dit du "Voeu de Louis XIII" et les cloches dateraient de 1613. 

Ce n'est qu'en 1659 que fût signé le Traité des Pyrénées à l'Ile des Faisans. Le Roussillon est devenu Français depuis cette date et la langue catalane interdite sous peine de mort.
Les ennemis d'hier réconciliés après quatre siècles de séparation, laisseront des séquelles parmi la population.                          

Les rois Louis XIV de France et Philippe IV d'Espagne y sont représentés par leurs premiers ministres respectifs, le cardinal Mazarin et Don Luis De Haro.
Le château a appartenu a plusieurs famille dont celle de Niort et se sont cinq sœurs, les dernières, a y avoir vécues avant d'en être chassées par la révolution de 1789.

Revenons à nos jours.

Dans le temps, le village était exclusivement tourné à la viticulture, et à l'heure actuelle, il n'y a plus que quelques vignerons en activité. Le reste du terroir a malheureusement été arraché, la cave coopérative fermée et le village se mourrait lentement. Les jeunes "montaient" à Paris pour trouver du travail, j'en ai fait parti.

La culture du vin étant parfaite, nos anciens avaient réussi grâce à leur savoir-faire et le terroir incomparable, à obtenir l'appellation "Château de Bélesta".

J'ai connu le village avec une boulangerie, trois épiceries dont deux faisaient également boucherie-charcuterie et un café où les hommes se rendaient le soir autour d'un café orgeat, pour taper la belote, le "truc" (prononcé "trouc" - jeu de cartes catalan) ou pour une partie de pétanque bruyante.
La patronne se nommait Fifine, une petite bonne femme toute frêle mais qui menait son café avec beaucoup de poigne.
Aujourd'hui il n'y a plus de commerces, mis à part un petit café le jour de la fête du village et l'été pour les touristes. Un camion passe quotidiennement pour le pain, et une fois par semaine pour le reste.
En un demi-siècle la population a été divisée par deux.

Mon grand-père maternel qui se prénommait Jean, était tailleur de pierre et avait sa carrière à quelques kilomètres du village. Il avait néanmoins quelques vignes pour aider les fins de mois.
Aujourd'hui il n'y a plus que quelques vignerons, relativement jeunes pour la plupart, qui font vraiment de l'excellence reconnue en matière de vin .

Depuis une vingtaine d'année les quelques 220 habitants se battent pour que vive leur village.

Le tourisme y contribue énormément grâce a la beauté de l'endroit et du Fenouillède en général, de la découverte de la grotte de la Caune où les objets divers.
Plus 32 squelettes ont été étudiés et surtout 28 poteries intactes datant de 6000 ans, ont rejoint le château devenu  musée ; de l'ancienne cave coopérative qui a été emménagée en complexe hôtelier haut de gamme avec son restaurant gastronomique et de ses très bons vins qui font renommée.
On y trouve un second restaurant plus traditionnel mais de très bonne qualité "Chez Pierre" vous y serez très bien accueillis.

Je vous invite à y aller faire un tour, je suis sûr que cela vous plaira.

A bientôt et merci.

l'ancienne cave transformée en hôtel restaurant haut de gamme" LE RIBERACH "
au 1er plan l'ancienne cave coopérative (photo prise au printemps) en
arrière plan le Canigou

vue depuis la route du col
vue de la route d'Ille sur Têt (au printemps)

vue d'un chemin de randonnée (au printemps)

le château musée

bâti sur un éperon rocheux

les anciennes arcades

la porte d'entrée du château

l'église attenante à celui-ci

des ruelles étroites

et pentues

des anciennes  portes

la rue principale

ancienne cave coopérative transformée en hôtel-restaurant haut de gamme

ancien abreuvoir pour les chevaux

date de la construction

quelques noms de rues...




la colline et sa croix dominant le village

vue imprenable du village depuis la colline sur la route de Caladroy

en haut à droite le col qui va à Caramany et à Cassagnes

panorama depuis la croix


et pour finir, mon fidèle compagnon !