Bonjour, aujourd'hui je vous emmène dans un lieu triste et chargé d'histoire, le camp de Rivesaltes.
L'histoire se passe au début de l'année 1939.
Un demi-million de réfugiés espagnols franchit les Pyrénées pour fuir la guerre civile de leur pays où règne la dictature de Franco.
De Cerbère jusqu'à Bourg-Madame et dans des conditions très difficiles, la neige, le froid, la faim et le grand désarroi de fuir sa patrie pour l'inconnu...
On a appelé cet évènement "la retirada" en catalan.
Ils seront parqués dans des camps de fortune sur les plages d'Argelès, le Barcarès, Canet, etc. Et dans des conditions précaires.
Puis ce fut le camp Joffre à Rivesaltes qui en janvier 1941, devient un centre d'hébergement. Beaucoup de républicains et réfugiés espagnols y seront internés et plus tard, les juifs et les tziganes.
En tout 500.000 réfugiés dont 1/3 de femmes, d'enfants et de vieillards.
En mars 1939, 2640.000 réfugiés se serrent dans les camps des Pyrénées Orientales et plus de 130.000 sont répartis dans les départements sud de la France.
De février à juillet 1939, 15.000 personnes meurent, la plupart de dysenterie, un taux de mortalité supérieur à 60 %.
En 1942, 2250 juifs internés au camp Joffre seront déportés vers Drancy (région parisienne) et envoyés en Allemagne vers les camps de la mort.
Ensuite de 1962 à 1977, ce furent au tour des harkis d'être regroupés dans le camp dans des conditions humaines lamentables.
En 1998, les politiques de locaux s'opposent à la destruction du site et en 1999, la stèle à la mémoire des républicains et réfugiés espagnols est élevée.
En 2000, le site est inscrit comme monument historique.
Les trois quart des bâtiments sont entièrement détruits, totalement à l'abandon et ouverts à tout le monde.
Quelques baraquements ont été gardés pour la mémoire, ils sont sur un site militaire et interdit au public. Lorsque l'on rentre à l'intérieur du camp, c'est avec beaucoup d'émotion et une grande tristesse que l'on visite le site.
Mon explication est un infime condensé de cette histoire,
cliquez ici pour plus de renseignements.
Un parc d'éoliennes a été crée juste à côté du camp.
Merci à vous, à bientôt pour un autre article...
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une des portes d'entrée |
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maison des gardes |
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une autre porte d'entrée |
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au premier plan les sanitaires |
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les baraquements détruits par le temps |
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on voit encore le n° 33 correspondant à un bloc |
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tristesse et désolation |
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encore un sanitaire |
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l'intérieur |
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le fil de fer barbelés toujours présent |
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baraquements conservés pour la mémoire |
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idem |
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stèles du souvenir |
en fond d'image le Canigou et le camp sur la droite