mardi 25 mars 2014

Camp de Rivesaltes

Bonjour, aujourd'hui je vous emmène dans un lieu triste et chargé d'histoire, le camp de Rivesaltes.

L'histoire se passe au début de l'année 1939.
Un demi-million de réfugiés espagnols franchit les Pyrénées pour fuir la guerre civile de leur pays où règne la dictature de Franco.
De Cerbère jusqu'à Bourg-Madame et dans des conditions très difficiles, la neige, le froid, la faim et le grand désarroi de fuir sa patrie pour l'inconnu...

On a appelé cet évènement "la retirada" en catalan.

Ils seront parqués dans des camps de fortune sur les plages d'Argelès, le Barcarès, Canet, etc. Et dans des conditions précaires.

Puis ce fut le camp Joffre à Rivesaltes qui en janvier 1941, devient un centre d'hébergement. Beaucoup de républicains et réfugiés espagnols y seront internés et plus tard, les juifs et les tziganes.

En tout 500.000 réfugiés dont 1/3 de femmes, d'enfants et de vieillards.

En mars 1939, 2640.000 réfugiés se serrent dans les camps des Pyrénées Orientales et plus de 130.000 sont répartis dans les départements sud de la France.

De février à juillet 1939, 15.000 personnes meurent, la plupart de dysenterie, un taux de mortalité supérieur à 60 %.

En 1942, 2250 juifs internés au camp Joffre seront déportés vers Drancy (région parisienne) et envoyés en Allemagne vers les camps de la mort.

Ensuite de 1962 à 1977, ce furent au tour des harkis d'être regroupés dans le camp dans des conditions humaines lamentables.

En 1998, les politiques de locaux s'opposent à la destruction du site et en 1999, la stèle à la mémoire des républicains et réfugiés espagnols est élevée.
En 2000, le site est inscrit comme monument historique.

Les trois quart des bâtiments sont entièrement détruits, totalement à l'abandon et ouverts à tout le monde.
Quelques baraquements ont été gardés pour la mémoire, ils sont sur un site militaire et interdit au public.   Lorsque l'on rentre à l'intérieur du camp, c'est avec beaucoup d'émotion et une grande tristesse que l'on visite le site.

Mon explication est un infime condensé de cette histoire, cliquez ici pour plus de renseignements.

Un parc d'éoliennes a été crée juste à côté du camp.

Merci à vous, à bientôt pour un autre article...
                                                                                                                                                           
une des portes d'entrée
maison des gardes

une autre porte d'entrée
au premier plan les sanitaires

les baraquements détruits par le temps

on voit encore le n° 33 correspondant à un bloc

tristesse et désolation



encore un sanitaire

l'intérieur

le fil de fer barbelés toujours présent

baraquements conservés pour la mémoire

idem
stèles du souvenir

                                                                                                                                                           


                                      en fond d'image le Canigou et le camp sur la droite                                                                                                                                                                                                                     

2 commentaires:

  1. Harkis enfants de Harkis vous êtes maître de votre destin pour que le projet de loi signé par plus de 200 parlementaires soit adopté .
    Tous le 19 mars devant le mémorial de Rivesaltes 13h30 pour montré notre détermination .

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    1. entièrement d'accord avec vous, merci de me rendre visite,
      cordialement

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