Bonjour à tous, aujourd'hui je vous emmène à Perpignan voir la procession du Vendredi Saint : la procession de la Sanch.
Cette procession catholique est connue dans tout le département et les départements voisins, ainsi que de l'autre côté de la frontière, la Catalogne sud.
Les membres de la confrérie de la Sanch sont les garants de cette tradition catalane immuable. Ils fascinent autant qu'ils interrogent. Un paradoxe car si cette expression de la foi est visible, elle n'en demeure pas moins un moment de recueillement intérieur.
Elle rassemble les hommes par la foi, elle est née en Roussillon, et ceci, depuis 600 ans.
La confrérie, dite "du très précieux sang de notre seigneur Jésus Crist" a été créée le 11 octobre 1416 par le religieux dominicain Saint-Vincent Ferrier à Perpignan en l'église Saint-Jacques.
La confrérie veille à ses débuts, au perfectionnement religieux de ses confrères, à commémorer par une procession la passion du Christ, mais aussi et non des moindres, à venir en aide aux prisonniers et aux condamnés à mort jusqu'au lieu d'exécution en leur assurant une sépulture décente...
C'est ainsi que vient l'habit originel des membres de la confrérie, la "caparutxe noire et la cagoule". Vêtus comme le prisonnier et confondus avec lui, les confrères lui évitaient d'être maltraité par la foule.
Depuis 1950, la confrérie a remis au gôut du jour la procession du Vendredi Saint au coeur de la ville de Perpignan, depuis l'église Saint-Jacques.
700 à 800 pénitents sur les 1200 membres de la confrérie, portent depuis l'église Saint-Jacques, plus de 80 mystères symbolisant la passion du Christ. Certains de ces mystères pèsent plus de 100 kilos. Tous les mystères (mistéris en Catalan) proviennent et restent à l'église Saint-Jacques.
En tête de la procession, le "régidor", habillé tout en rouge (le sang du Christ), donne le rythme de la marche grâce à une cloche de fer, les roulements lancinants et lugubres des tambours et les chants religieux en Catalan.
Le départ se fait à 15h00 de l'église, et trois heures plus tard et après des pauses devant la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, devant le reposoir Piétat et à l'église Saint-Matthieu, la procession revient à son point de départ, les jardins de la Miranda de l'église Saint-Jacques.
Une foule énorme s'amasse tout au long du parcours de la procession et il est difficile de stationner et de circuler dans la ville, car tout le centre y est interdit.
En espérant et sans tomber dans le religieux, que cet article vous aura plu, à bientôt pour une autre balade et merci de venir me voir sur mon blog...
 |
| l'entrée des jardins de la Miranda |
 |
| le régidor et sa cloche de fer |
 |
| suivi des roulements lugubres des tambours |
 |
| un pénitent pieds nus comme tant d'autres |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire