Un catalan en rando: Le château cathare d'AGUILAR (2ème partie)

Bonjour à vous tous, aujourd'hui, second volet du château d'Aguilar, construit à partir du XIème siècle.

On trouve la première mention d'Aguilar en 1020, dans le testament de Bernard TAILLEFER comte de BESALU, arrière petit-fils de Wilfred le Velu, qui le lègue à son fils aîné Guilhem.

Plus tard, il devient propriété des seigneurs de Termes. Le roi de France dépossède Olivier de TERMES de son château du même nom en 1228 et Aguilar devient forteresse royale.

L'enceinte extérieure, construite par les ingénieurs royaux entre 1262 et le début du XIVème siècle, est composée de six tours semi-circulaire. L'enceinte intérieure, correspondant au château féodal des seigneurs de TERMES, abrite un corps de logis et une citerne.

Après la la croisade des Albigeois, Olivier de TERMES fait soumission au roi et remet le château d'Aguilar à louis IX (Saint Louis), qui dix ans plus tard, rend à Olivier de TERMES, Aguilar, pour son bon comportement en terre sainte. Il en fait sa résidence principale.

Finalement il revend le château au roi en 1262 lors d'un séjour à Paris.
Six mois plus tard, le châtelain royal Peire de MIREPOIX prend possession de la forteresse.

Aguilar devient l'une des forteresses frontières défendant la France face aux royaumes hispaniques. Il devient l'un des "cinq fils de Carcassonne" avec QUERIBUS - PUILAURENS - TERMES et PEYREPERTUSE, jusqu'en 1659 traité des Pyrénées, repoussant la frontière sur la ligne de crête des Pyrénées. Il tombera en ruines au fil des siècles.

Il est classé aux monuments historiques en 1949.

Pour l'histoire :

Le comte Wilfred le Velu est né en 840, au château de RIA, dans le département des Pyrénées Orientales, village à côté de Prades dans le haut conflent. Il est le fils de SUNIFRED 1er, comte d'URGELL et de CERDAGNE.
C'est un hardi homme d'arme.
Il meurt en 897 en combattant vaillamment le seigneur musulman " LLOP IBN MUHAMMAD ".

La tombe de Wilfred où Guifred le Velu au monastère de RIPOLL en Espagne .

Une légende nous dit que lorsqu'il se battait aux côté du roi de France, mortellement blessé, il aurait dit : "Peu importe de mourir si c'est après avoir laissé un drapeau à mon pays".
Il aurait placé sa main sur son flanc ensanglanté et tracé avec ses doigts, quatre bandes de sang sur son bouclier d'or.
Mais au-delà des légendes, reste la réalité, indiscutable et émouvante. La Catalogne honore la même "SENYERA" depuis plus de XI siècles .

"Senyera", drapeau en Français.